Ludmilla, tu fais peine à voir,
Avec ton regard pâle et triste
Perdue au fond d’ce lupanar,
À prendre le prochain sur la liste.
Ce n’est pas à ça que tu pensais
En répondant à cette agence
Qui promettait de te marier
Avec un gentil gars de France.
Sans hésiter, tu as quitté
Les plaines de Biélorussie
Vers cet avenir plus doré
Qu’on te promettait à Paris.
Jeune et naīve, tu as confié
Tes espoirs et ton passeport
À cette dame si distinguée
Dont la parole te semblait d’or.
Te voilà pute de bas étage,
Sans papiers et sans recours,
Toi la petite fille sage
Qui rêvais juste du grand amour.
Tu as appris à tes dépens
Que les promesses ne font pas loi
Et n’engagent bien souvent
Que ceux, comme toi, qui y croient.
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