Nous étions comme ces oiseaux
Que rien ne peut séparer ;
Heureux, insouciants et beaux,
Nous nous aimions le cœur léger.
La maladie nous a trahis ;
Une fleur de sang a éclos
Qui lentement a envahi
Ton corps, ce fragile bibelot.
Tu es partie sur d’autres rives,
Tel un esquif dans le courant.
Tu as dit : Qui m’aime me suive,
Tu es partie en plaisantant.
Un jour viendra, et je saurai
Que je ne peux plus rester seul.
Ce jour, pour toi, j’endosserai
Pour dernier habit un linceul.
Ce jour, j’irai te retrouver
Pour de nouvelles étreintes joyeuses,
Quittant cette vie étriquée
Pour une éternité heureuse.
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