J'aurais pu vous parler de l'Ukraine. J'aurais pu ajouter ma voix à celles qui, par millions, dénoncent la barbarie et disent leur effroi. J'aurais pu écrire un poème qui aurait commencé comme ça :
Un petit bonhomme, du fin fond du
Kremlin, sa place forte, son bunker,
Réveille soudain l’Europe et le monde
A coups de chars et de blindés.
Impuissants, nous assistons etc.
Eh bien non, je ne finirai pas mon acrostiche car je suis nulle en géopolitique, il y a des tas de gens qui maîtrisent le sujet bien mieux que moi et je ne ferais qu’enfoncer les portes ouvertes.
Mon sujet du jour collera à l’actualité en France et, à l’occasion de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, je préfère encore parler de nos bêtes plutôt que du loup des steppes de Russie :
Deux jeunes coqs aiment se pavaner dans les bars pour attirer les poulettes, à qui ils font des yeux de merlan frit. Peu importe qu’elles soient petites souris ou grandes girafes, qu’elles aient la malice du singe ou une cervelle de moineau. L’essentiel est qu’elles aient du chien ! Seules les peaux de vache ne trouvent pas grâce à leurs yeux, elles qui posent souvent des lapins ! Plutôt cigale que fourmi, l’un d’eux régale à l’envi tandis que l’autre, un peu rat, a des oursins dans les poches. Ils restent, malgré tout, copains comme cochons et ne se cherchent pas de poux dans la tête. Jamais, ils ne prennent la mouche ni ne se traitent de noms d’oiseaux. Et si l’un d’eux trouve le mouton à cinq pattes, avec une taille de guêpe et des yeux de biche, l’autre le félicite et se contente d’aller dormir…comme un loir !
La Ferme des animaux est un roman de 1945, dans lequel l’écrivain britannique George Orwell présente, sous forme de fable animalière, une satire des régimes autoritaires et totalitaires. Comme quoi les choses n'ont pas beaucoup changé en presque 80 ans.
Un acrostiche est un poème ou strophe dont les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un nom ou un mot-clé.
