Tu es là mon ange, étendue sur ta couche
Nue, parée de tes bijoux.
Pas un sourire ne vient orner ta bouche,
A te regarder, je me sens comme un fou
Une pantoufle mollement se balance
Au bout de ton pied mutin,
Comme une invitation à une danse
Au cœur de tes draps de satin.
D’une main pudique tu couvres
Ton intimité,
Dans un geste qui m’ouvre
Des désirs irraisonnés,
Tu es plus belle encore que le bouquet
Que t’apporte ta servante,
Cadeau sans doute d’un admirateur discret
Que ta beauté, comme moi, hante.
Si seulement je savais écrire
Tourner un joli compliment
Trouver les mots pour te décrire
Et te prouver mes sentiments.
Mais non, je sais seulement dessiner
Moi qui ne suis qu’un barbouilleur
Mon amour pour toi, je vais le crier
Dans un dégradé de couleurs.
Je vais peindre le blanc de ton lit,
Le rose charmant de ta chair,
Le noir intense du chat, celui de ton iris,
Enfin tout ce que me suggère
Cette scène parfaite, offerte à mes yeux,
Où dans la violence et la crudité
Des tons et des jeux lumineux
Tu m’offres, Olympia, ta beauté.
Merci de ces ecits poetiques et des images tres emouvantes