J’y tenais à ces bijoux
J’y tenais car ils étaient beaux,
Mais j’y tenais surtout
Car c’étaient des cadeaux.
Trois déclarations d’amour
Marital et maternel
Qui brillaient chaque jour
À ma main comme trois soleils.
D’autres mains que les miennes
Les ont trouvés et dérobés,
Des mains couvertes de haine,
De convoitise, de lâcheté.
Des mains qui ont fouillé
Dans ma maison, dans mes affaires
Violé mon intimité,
Laissé une scène de guerre.
Une guerre que j’ai perdue
Sans savoir que je la menais.
Aujourd’hui, mes doigts tristes et nus
Ont la couleur amère des regrets.
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